Au total, plus de 98 CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles) sont implantés en France et en outre-mer dont trois sur le Pas-de-Calais (Arras, Béthune et Boulogne-sur-Mer). Favoriser l’accès aux droits, lutter contre toutes les formes de violence, promouvoir l’égalité hommes-femmes, ce sont les missions de ces structures.

« En 2021, nous avons eu 2 890 entretiens aussi bien pour un besoin juridique qu’un besoin psychologique. La demande est de plus en plus importante. »

Pour Océane Gongora, juriste au CIDFF de Boulogne, l’apparitiondes cyberviolences et la libéralisation de la parole sont deux des raisons qui expliquent la hausse des rendez- vous. Pour faire face à cette recrudescence, c’est une équipe de quatre jeunes femmes, deux juristes, une psychologue ainsi qu’une secrétaire qui se charge d’écouter, d’accompagner et d’orienter au mieux les victimes, hommes comme femmes, de manière individuelleou collective. « Notre secrétaire a un rôle essentiel, c’est avec elle qu’a lieu le premier contact, ce sont des longs échanges au téléphone ».

Tous les entretiens sont anonymes, confidentiels, gratuits et n’engagent à rien, les personnes peuvent venir autant de fois qu’elle le souhaite, il n’y a ni contrainte ni jugement, simplement de l’écoute, qui est le maître mot de ce centre.

« On a un réseau partenarial dense grâce aux agglomérations, comme la CAB, qui nous permettent de communiquer et de travailler en symbiose avec d’autres organismes. On ne laissera jamais personne sur le carreau. » Marie-José Rousseau, Présidente CIDFF62.

Franchir le pas et contacter le CIDFF n’est pas chose facile, pour cela, des actions de sensibilisation sont mises en place auprès de publics variés (milieu scolaire, dans les centres sociaux) sur des sujets qui le sont tout autant afin de sensibiliser dès le plus jeune âge à l’existence de ces centres et à l’importance de parler.